Nous, les menteurs

LOCKHART E.

Chaque été, la famille Sinclair se retrouve sur son île privée à quelques encablures de Martha’s Vineyard. Les petits-enfants, Cadence l’aînée, Mirren et Johnny, accompagné de Gat son cousin par alliance, forment une bande inséparable ; ils se sont surnommés « les menteurs ». L’été de ses quinze ans se termine pour Cadence par un mystérieux accident (noyade ? hydrocution ?) dont elle est victime. Devenue amnésique, assommée de migraines atroces et de médicaments, elle n’est pas retournée sur l’île depuis. Cette année, à dix-sept ans, elle y revient à la recherche de sa mémoire et de ses souvenirs.

L’île privée aux riches maisons agit comme un huis-clos. Sur les préoccupations estivales parfois futiles d’une vieille famille bostonienne fortunée, un certain suspense s’installe autour des circonstances de l’accident. À mesure que des bribes de mémoire reviennent à l’adolescente, le rideau de brume se fissure ; apparaît alors, derrière la belle histoire affichée, la part d’ombre de cette tribu si parfaite. Le récit de ces journées apparemment tranquilles est jalonné de contes écrits par l’adolescente à travers lesquels transparaissent progressivement les non-dits. Avec sa chute surprenante, ce roman, écrit à la première personne, ne laisse pas indifférent : difficile de l’abandonner avant de connaître la fin de l’histoire. (A.T et M.T.)