Tu ne jugeras point

JOB Armel

Une bourgade belge, prĂšs de LiĂšge. Denise Desantis entre dans un magasin en laissant dans sa poussette, devant la porte, le petit David ĂągĂ© de treize mois. Quand elle ressort, il a disparu. La police est alertĂ©e et le juge Conrad chargĂ© du dossier. TrĂšs vite l’hypothĂšse de l’enlĂšvement passe au second plan


L’enquĂȘte policiĂšre sur laquelle ouvre le roman rebondit avec efficacitĂ©, au grĂ© des informations glanĂ©es par les enquĂȘteurs dans un village oĂč taiseux et bavardes sont utilisĂ©s malicieusement pour brouiller les pistes. Car l’arriĂšre-plan social du roman est riche de personnages pittoresques. Le premier cercle – le mari, son frĂšre et l’aĂźnĂ©e des enfants- offre de vrais personnages, complexes et attachants, la mĂšre constituant l’énigme centrale du rĂ©cit. Belle galerie de portraits autour d’un sujet grave. De quoi chacun de nous est-il capable ? Que sait-on de ceux qui nous sont proches ? L’ultime rebondissement du dĂ©nouement pulvĂ©rise nos certitudes. Si on fait abstraction du titre, par trop moralisateur, l’écriture fluide et prĂ©cise d’Armel Job n’est pas dĂ©monstrative, heureusement ! HappĂ© par l’intrigue, le lecteur trouvera aussi, dans cet aperçu d’humanitĂ©, matiĂšre Ă  rĂ©flexion.