La fille mirage

Luce, Jamie et Kit roulent vers Phoenix pour passer des vacances chez le père des deux premiers. Le voyage est interminable, soudain l’orage éclate. La voiture heurte alors quelque chose : c’est une jeune fille… morte ! Sans réfléchir, Luce prend le bracelet de la victime. Les trois jeunes trouvent refuge chez Beth, une artiste du recyclage qui vit isolée dans ce désert du Kansas. Tandis que les policiers commencent leur enquête, Luce, qui veut absolument comprendre, mène la sienne, à sa façon.

Ce roman psychologique et policier déroule avec une certaine lenteur les circonvolutions des thèses et des anti-thèses. La culpabilité pèse lourd chez ces jeunes à la frontière de l’âge adulte, chacun l’exprimant ou la subissant de manière différente. Luce, la narratrice, perd un peu de son innocence mais rien de sa vivacité. Droite dans ses bottes, elle n’est pas prête à brader certaines des valeurs reçues. Parmi les liaisons qui se tissent chez Beth, l’une l’émeut et la trouble, l’autre la dégoûte. Les parents n’interviennent qu’au téléphone, laissant les jeunes face à eux-mêmes. Ainsi cette sorte de parenthèse dans le temps avec son contexte, son décor, et ses conséquences, ne laissera-t-elle indemne aucun des trois, révélés les uns aux autres.