Panique chez les Bouledogre

MÉNARD Jean-François

Les membres de la famille Bouledogre sont des ĂȘtres monstrueux  et voraces qui dĂ©valisent les boucheries pour se rassasier de viandes bien saignantes. Incultes, ils malmĂšnent la langue française, en particulier les expressions
 Les Croquebourru, ogres eux aussi, ne valent guĂšre mieux. DiffĂ©rences notoires cependant, ils chassent et utilisent un vocabulaire chĂątiĂ©, n’hĂ©sitant pas Ă  recourir Ă  l’imparfait du subjonctif ! Les deux communautĂ©s se haĂŻssent depuis la nuit des temps. Or voilĂ  qu’au hasard des Ă©vĂ©nements une rencontre a lieu dans la forĂȘt entre une jeune Bouledogre, mi-humaine par sa mĂšre, qui rĂȘve d’un monde plus civilisĂ© et, insulte suprĂȘme, de lĂ©gumes et de fruits, et le jeune HomĂšre Croquebourru, qui prĂ©fĂšre la guitare au tromblon et pencherait aussi pour un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien.

La truculence du style, les trouvailles de langage, la dĂ©mesure des personnages, l’histoire bien construite et menĂ©e tambour battant font de ce roman un rĂ©gal d’humour et d’aventure sentimentale et rocambolesque. Il constitue Ă©galement un plaidoyer irrĂ©sistible et efficace pour la tolĂ©rance et  la culture contre tous les communautarismes, xĂ©nophobies et autres dĂ©rives telles que le sectarisme alimentaire.