Lignes

ARRAGON Jacques

Le tĂ©lĂ©phone traditionnel, c’est fini. Philibert Jacquemin vient d’ĂȘtre licenciĂ© par l’entreprise World Telecom pour le compte de qui il a installĂ© des milliers de kilomĂštres de lignes Ă  travers le monde. Faute d’ĂȘtre jardinier comme il en rĂȘvait enfant, il a semĂ© des noyaux de cerises sous la ligne qui traverse le Massif Central. Les arbres ont poussĂ©, signant son passage. Au lieu de « tourner en rond comme un chĂŽmeur qui chĂŽme », l’original mis Ă  pied descend dans les locaux dĂ©saffectĂ©s du central tĂ©lĂ©phonique. L’aventure commence.  Elle mĂȘle plantes mutantes, complot pour affamer la planĂšte et purs rĂ©sistants Ă  la dĂ©naturation qui ont choisi Philibert pour guide, dans une aventure quelque peu brouillonne. Les prĂ©occupations environnementales nourrissent l’intrigue et ses dĂ©lires dans un dĂ©cor souterrain cinĂ©matographique Ă©trange oĂč le vĂ©gĂ©tal monstrueux a des allures de serres tropicales. Le plaisir de la description l’emportant parfois sur le dĂ©roulĂ© de l’action, le lecteur peut s’y perdre. VĂ©gĂ©taux ou animaux, les personnages cocasses, dessinĂ©s Ă  grands traits, Ă©voluent au rythme Ă©chevelĂ© de leur rĂŽle d’aventurier ou de chevalier blanc dans un rĂ©cit inabouti mais souvent trĂšs drĂŽle. (C.B. et A.T.)