Le miel du lion

NULL Matthew Neill

1904. AprĂšs la guerre de SĂ©cession, trois soldats nordistes, les « AbsentĂ©istes », avaient crĂ©Ă© une compagnie d’exploitation de bois en Virginie-Occidentale. DĂ©sormais une importante main-d’oeuvre, appelĂ©e « Les Loups de la forĂȘt », est composĂ©e d’émigrĂ©s et d’AmĂ©ricains, dont Cur. EmbauchĂ© comme scieur, celui-ci se lie avec un groupe de syndicalistes qui rĂȘvent de dĂ©clencher une grĂšve.  Matthew Neill Null signe un premier roman puissant et noir. Dans un style trĂšs descriptif, il fait revivre, plus de cent ans en arriĂšre, cette magnifique Virginie-Occidentale, Ă  l’époque oĂč ses forĂȘts furent saignĂ©es Ă  blanc par des hommes sans scrupules. Il perpĂ©tue aussi le souvenir de tous ceux qui ont besognĂ© pour abattre ces millions d’arbres, grĂące Ă  une belle galerie de portraits hĂ©tĂ©roclites tous unis autour du vellĂ©itaire Cur. Ses compagnons d’abattage et amis syndicalistes parmi lesquels une SlovĂšne activiste, des Italiens assassins, un pasteur atypique, un colporteur syrien lumineux, des policiers plus ou moins arrangeants truffent le rĂ©cit d’aventures extrĂȘmes, meurtriĂšres ou pittoresques
 donnant une bonne vision de tout ce que l’on peut trouver de pire et de meilleur en l’homme. MalgrĂ© quelques longueurs, comment ne pas se laisser entraĂźner dans ce tourbillon ?  (L.K. et F.L.)