Après l’incendie Suivi de Trois lamentations

GOOLRICK Robert

Virginie, 1918. La ravissante Diana doit se marier. De lignée aristocratique, sa famille ruinée ne peut plus entretenir Saratoga, la plus belle demeure de la région. Il faut redorer le blason. La jeune fille se laisse épouser par le capitaine Copperton, un rustre richissime dont elle a un fils, Ashton. À dix-huit ans, celui-ci revient vivre dans la maison familiale avec son ami de coeur.   Une magnifique propriété se meurt, à l’image d’une société qui tente encore de résister. Les bals, où des demoiselles bien nées et de beaux partis déjà mûrs se cherchent dans la légendaire tradition du Sud, font rêver sous la plume chaleureuse de Robert Goolrick (La chute des princes, NB décembre 2014). Le mariage apporte une fortune d’un luxe tapageur, d’une superbe extravagance, suscitant de belles pages, reflets d’un véritable grain de folie. Mais, lorsque dans le sillage de la jeunesse et de la beauté des corps surgit un désir irrésistible, violent, douloureux et finalement dévastateur, la maison se venge des gémissements de douleur des neuf cents esclaves qui y ont travaillé. Un très beau roman riche d’émotion, de couleur et de passion, complété par une nouvelle très sombre. (V.M. et B.D.)