Le chant du pingouin est le soliloque d’un jeune garçon, handicapé physique, sur sa famille, ses voisines qu’il épie de sa fenêtre, et sur la ville qui évolue en bas de son immeuble isolé par une longue et chaotique route de sable. Ni nom, ni époque ne figurent dans l’histoire. Le lecteur devine une ville du XXe siècle, située au Liban, dont les vieux quartiers sont lentement rongés par les nouvelles constructions. Le jeune homme raconte parallèlement le lent déclin de son père, à l’instar de ces vieux quartiers qui s’éteignent, vestiges de son identité. L’anonymat des personnages et des lieux ouvre à l’interprétation : cette originalité ne rattrape ni l’écriture fade et pataude, ni l’histoire monotone dont le rythme est sévèrement alourdi par un amoncellement de répétitions du texte et de redites du récit. Finalement, la lecture s’ensable tout au long du livre dans une intrigue difficilement décelable.
Le chant du pingouin
DAOUD Hassan