Elle a disparu

GROSS Gwendolen

Dans une banlieue rĂ©sidentielle de l’est des États-Unis, Linsey, dix-sept ans, quitte le domicile familial et disparaĂźt. La derniĂšre personne Ă  la voir vivante est Monsieur LĂ©onard, professeur de musique un peu Ă©trange. Il l’a vue scotcher un mot sur la boĂźte aux lettres de sa maison, mais le vent s’est levĂ© et le papier s’est envolĂ©… Un enfant le retrouve plus tard, illisible. L’ex-petit ami de la jeune fille mĂšne son enquĂȘte, sa mĂšre engage un dĂ©tective privĂ©, et tous les voisins s’interrogent. Peu Ă  peu, le vernis social s’écaille et les secrets des uns et des autres menacent d’ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©s. Il y a un cĂŽtĂ© voyeur dans ce roman de Gwendolen Gross. De fenĂȘtre en fenĂȘtre, de jardin en jardin, chacun s’épie et se mĂ©fie. Comme dans un patchwork, l’auteur juxtapose les portraits de membres de la « middle-class » amĂ©ricaine sans grande originalitĂ©. De la mĂšre de famille infidĂšle au voisin inquiĂ©tant, de l’enfant diffĂ©rent mais attachant Ă  la peste adolescente, rien ne manque. La plume et le style sont agrĂ©ables, mais le tout manque de souffle et d’humour. « Sycamore Street » sert de cadre principal Ă  cinq journĂ©es qui pourraient faire l’objet d’une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e