À perte de vue.

WARD Amanda Eyre

Sous des dehors respectables, les Winters, une famille aisée de Holt, dans l’État de New York, cachent un quotidien plus sombre. Le père, alcoolique et brutal, se défoule régulièrement sur son épouse tandis que les trois filles se réfugient ensemble dans un placard. Caroline et Madeline sont adolescentes quand la petite Éllie, qui n’a que cinq ans, disparaît soudain, bouleversant leur vie. L’aînée, Caroline, abandonne ses études et devient serveuse dans un bar minable de la Nouvelle-Orléans. Elle boit beaucoup, ainsi que sa mère qui poursuit inlassablement des recherches. Au bout de quinze ans, aux retrouvailles annuelles de Noël, elles croient reconnaître le sourire d’Éllie sur un journal de Missoula (Montana). Caroline décide de partir en quête de sa soeur dans ce bled affreux.  Trois voix entrecroisées reconstituent l’histoire familiale et ses secrets : le récit de Caroline, l’évocation de la jeunesse de sa mère et les confidences d’une jeune bibliothécaire à un internaute. Le suspense est bien entretenu grâce à ce procédé habile déjà utilisé par l’auteur dans son premier ouvrage, Ciel tout autour (NB juillet 2005).