La distance qui nous sépare

CISNEROS Renato

Luis Cisneros, dit El Gaucho, militaire de carrière, a la double nationalité argentine et péruvienne. Au Pérou, il gravit peu à peu tous les degrés de la hiérarchie et termine ministre de la Guerre. Politiquement très à droite, il fréquente les dictateurs sanguinaires (Videla en Argentine, Pinochet au Chili) et participe à la répression du Sentier Lumineux. Le fils, ayant beaucoup souffert de la sévérité et du manque de tendresse de son père, enquête, vingt ans après sa mort, sur sa vie publique et privée.  Dans ce roman qualifié par son auteur – journaliste et écrivain péruvien – « d’autofiction », Renato Cisneros traite principalement des relations père-fils. Le premier, narcissique, a eu de nombreux enfants dans plusieurs foyers, parfois simultanés. De son côté, dans un travail de reconstruction du passé et de lui-même, le fils, fasciné par ce père inaccessible, cherche à identifier points communs et désaccords, et à éclairer les zones d’ombre. Cette quête-enquête multiplie avec honnêteté les approches – sentimentale, familiale, politique, journalistique – d’un personnage important et controversé de l’histoire récente du Pérou, qui, aujourd’hui, a bien perdu de sa séduction. (L.D. et A.Le.)