Je m’appelle Mina

ALMOND David

Mina dit ce qui lui vient à l’esprit et ne fait pas ce que lui demande le professeur. Ses camarades la trouvent bizarre, elle exaspère l’enseignante Madame Scullery. Après qu’elle a délibérément saboté son devoir de français le jour des évaluations, sa mère décide de la scolariser à la maison. Mina est ravie, c’est ce qu’elle souhaitait  : elle déteste « la cage » qu’est l’école. Désormais, jamais elle ne s’ennuie ; elle peut rêver, écrire, perchée sur son arbre observer le monde, surveiller la couvée de merles bleus.

Cette fille rêveuse et originale, inadaptée au système scolaire, aime les mots. Solitaire, toujours affectée par le décès de son père, elle vit en harmonie avec sa mère. Dans ce joli roman à l’écriture poétique et sereine, le ton léger et détaché incite, par des non-dits, des allusions, à la réflexion sur la différence et la tolérance. Comme souvent dans l’univers de l’auteur, la mort n’est pas absente mais acceptée, apaisée. Le texte est rythmé par des changements de typographie entre la narration de l’enfant et ses poèmes, ses histoires. Des encadrés en gros caractères noirs, ses « activités hors piste » à la fois résolutions et souhaits, ponctuent les chapitres. Pour enfants rêveurs, sensibles à la poésie du texte.