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Nous ne savons rien de l’histoire de saint Valentin, patron des amoureux. L’auteur imagine sa biographie : Valentin s’est installé à Alexandrie au IIIe siècle et apprend la médecine avec Théophraste ; il devient philosophe, disciple d’Epicure, puis part pour Rome où il entre au service de Quintus, procurateur des Jeux. Il rencontre Julius Favus et tombe éperdument amoureux de sa fille Julia qui se convertit au christianisme ; très hostile à cette doctrine, Valentin est percé de flèches sur l’ordre de Quintus, les chrétiens proclament qu’il est mort martyr…
Ce livre, assez confus et lourd, est constitué des récits de Favus et des lettres échangées entre Valentin et son ami d’enfance. L’auteur, très documenté sur l’époque, bien loin de donner une vie de saint, se livre à un exercice de démolition ; il décrit les moeurs des Romains avec acidité, les jeux du cirque, les pièces de théâtre, la corruption généralisée, mais il est surtout sévère pour les chrétiens, bornés et fanatiques ; le ton général est bien déplaisant. L’auteur, scientifique américain, avait écrit Le Nain astronome (N.B. mars 1993).