Seventeen

NILSSON Per

Göran est au chevet de son fils de 17 ans, à l’hôpital pour coma éthylique. Il ne l’avait pas revu depuis 11 ans. Il entreprend de lui raconter ses propres 17 ans et sa rencontre avec la mère de l’adolescent, lui hippie et fumeur de cannabis, elle communiste issue de la bourgeoisie. Il lui raconte la Suède de 1972, ses rêves de transformation de la société, sa vie de couple, ses renoncements. Arrive Josefin, la petite amie du garçon, puis Karin, la mère, dont la version de leur vie passée est bien différente.

 

Roman à trois voix (même si celle de Josefin est plus ténue) sur les rêves de jeunesse, et sur leur effilochement. D’une écriture sobre, les monologues mettent en scène une époque, un esprit du temps, et confrontent les espoirs et les idéaux (amoureux ou politiques) à la réalité et au passage du temps, pour un résultat entre échec et compromis. Le texte apparaît parfois pesant et répétitif pour exprimer l’échec d’une vie. Les relations entre les personnages sonnent juste et ne recherchent aucun happy end artificiel. La question du devenir adulte est posée de façon lancinante par le père, et celle du mensonge, à soi et/ou aux autres, s’impose. Pour grands ados et adultes.