Riverkeep

STEWART Martin

Un fleuve, le Donek, artĂšre vitale d’une rĂ©gion engourdie dans les glaces pendant de longs mois, investi par de sombres crĂ©atures plus inquiĂ©tantes les unes que les autres. Certaines s’emparent de l’ñme de ceux qui les croisent au fond de l’eau, et les rendent fous. C’est ce qui est arrivĂ© au dernier gardien du fleuve, hĂ©ritier d’une charge ancestrale : tenir des balises allumĂ©es le long du fleuve pour guider les bateaux. Le mormorach, lui, est une sorte de monstrueux serpent d’eau sanguinaire, d’une puissance et d’un appĂ©tit incontrĂŽlables. Mais il possĂšde dans ses flancs une substance magique capable de guĂ©rir le « pappa » de Wull. Pour le vaincre, l’adolescent descend le fleuve sur la « bĂąta » de son pĂšre
  L’atmosphĂšre sombre Ă©voque le XVIIe siĂšcle, quand les campagnes Ă©taient imprĂ©gnĂ©es de mystĂšre et fantastique, de sorcellerie, de superstitions, habitĂ©es par des crĂ©atures fantasmagoriques gĂ©nĂ©ratrices de peurs ancestrales
 Dans cette contrĂ©e profondĂ©ment sauvage, un hĂ©ros attachant, courageux, se concentre sur la mission qu’il s’est donnĂ©e, acceptant malgrĂ© lui dans son bateau des passagers qui, chacun Ă  sa maniĂšre, vont l’aider. AprĂšs un dĂ©marrage un peu lent et un langage parfois dĂ©concertant, personnages et pĂ©ripĂ©ties prennent une intensitĂ© qui fait souffler le vent des grandes aventures ; l’intrigue entraĂźne plus loin qu’il n’y paraĂźt, vers une rĂ©flexion sur ce qui constitue rĂ©ellement la nature humaine, et l’image du pĂšre. PlutĂŽt pour grands ados. (M.T. et A.-S.D.)