Plus froid que le pôle nord

DOYLE Roddy

Erin, en pleine crise d’adolescence, se heurte souvent à sa belle-mère. En accord avec son mari, Sandra part seule avec les deux garçons, Johnny et Tom, en vacances en Finlande, alors que la jeune fille reçoit à Dublin la visite de sa mère partie vivre à New York il y a huit ans. Là-haut dans la neige, les garçons surexcités découvrent la joie des grands espaces et balades avec les chiens de traîneau. L’aventure manque de tourner au drame quand un traîneau manque à l’arrivée de l’étape.Deux histoires en alternance. L’aventure dans la forêt nordique, la découverte de la vie des mushers et l’équipée héroïque (pas toujours crédible) des deux enfants, véritable suspense du roman. Dans un registre plus intimiste, on assiste à Dublin aux retrouvailles mère/fille après huit ans de séparation, révélant la déception, le mal-être de l’adolescente, l’émotion maternelle. L’écriture et ses non-dits, ses dialogues retenus, laissent deviner les sentiments non exprimés de part et d’autre. Un roman vivant qui traite en parallèle, avec nuance et subtilité, les multiples facettes des relations pas toujours aisées des familles recomposées. (A.T. et C.B.)