Attends qu’Helen vienne

HAHN Marie Downing

L’été s’annonce mal pour Michael et Molly ; ils doivent renoncer à leurs vacances, quitter Baltimore et suivre leur peintre et potier de mère et de beau-père qui se sont entichés d’une église à l’abandon. Pire, ils vont affronter leur nouvelle soeur Heather, une petite peste de sept ans qui s’ingénie à semer la zizanie. Un vieux cimetière derrière l’ancienne église, une tombe écartée découverte par hasard resserrent la trame du drame. Michael se passionne pour le marais et sa faune alors que Molly frissonne à l’idée du voisinage des morts. Heather est attirée par la tombe d’une fillette morte à son âge… L’atmosphère de ce récit fantastique est délicatement tressée, dans une belle traduction de Valérie Dayre. Le cadre est inquiétant : campagne radieuse mais isolée, pas de voisin sauf un jardinier à éclipse, hautes voûtes, tombe oubliée, ruines incendiées. L’inquiétude de Molly vire à l’angoisse ; les adultes, absorbés par leurs créations et la consolidation de leur couple, sont peu présents. Heather et sa méchanceté sont la clé de ce drame dans un paradis empoisonné. La conclusion permet de retrouver une certaine sérénité. Première édition en français d’un roman publié en (R.F. et K.C.)