Nos éclats de miroir

HINCKEL Florence

Cléo, collégienne de 14 ans, tient un journal intime depuis déjà quelques années lorsqu’elle décide d’écrire des lettres à Anne Frank, son « écrivaine préférée ». Elle commence ses lettres par  » Chère Anne » et les termine par  » À toi, Kitty », prénom de l’amie imaginaire d’Anne. L’adolescente y décrit son entourage : mère veuve dépressive, absorbée dans la confection de motifs à base d’éclats de miroir, grande soeur qu’elle admire, meilleure amie manipulatrice, Dimitri amour d’enfance…  Pendant 4 mois, l’héroïne hypersensible et empathique raconte son existence, ses questionnements concernant son apparence, ne se reconnaissant pas dans les reflets de miroir… Elle se cherche comme toutes les adolescentes. Ses recherches sur la fin de vie d’Anne Frank l’amènent à réfléchir, à s’ouvrir, provoquant en même temps un big bang familial libérateur. Ce récit très court ne permet pas à l’auteur d’approfondir les préoccupations exposées. La comparaison entre l’enfermement physique subi par Anne Frank et l’enfermement psychique ressenti par l’héroïne peut mettre mal à l’aise certains mais cette histoire bien écrite touchera les collégiennes qui s’identifieront facilement à Cléo. 12 ans. (F.C. et R.F.)