Noir est l’arbre des souvenirs, bleu l’air.

LOY Rosetta

En 1941, une famille romaine aisée passe ses dernières vacances insouciantes à Venise. Giulia, encore une enfant, mange ses derniers chocolats, Lucia, sa soeur aînée, rêve du garçon d’ascenseur, Ludovico révise maths et italien avec Massimo, l’étudiant des Jeunesses Fascistes, et leur mère, qui a un amant, joue au mah-jong. Pendant la tourmente, ils vont à Gravello, en Toscane. Après l’armistice, tandis que le père et Ludovico sont repartis à Rome, la maison est occupée par les Allemands. Lucia s’éprend d’un beau lieutenant. Massimo, le précepteur, parti vers Tripoli et Tobrouk, a écrit des lettres d’amour passionnées à son Annalisa. Les drames se succèdent, les destins sont bouleversés. Vingt ans après une autre vie a commencé.

Dans ce nouveau roman, Rosetta Loy brode sur son thème habituel (La Bicyclette, N.B. fév. 2003) : les années quarante et leur cortège de désastres. Elle décrit toujours avec la même réussite la guerre, les massacres et la vie chamboulée de nombreux personnages qui deviennent proches. Son style lumineux, très évocateur, sonne toujours juste.