L’or, la paille, le feu (L’avènement des barbares ; 1)

SENARD Charles

475 après Jésus-Christ : seule Arles demeure, en Gaule, possession de l’Empire Romain face aux Barbares. L’évêque Léonce négocie pour conserver la ville mais la menace des Wisigoths persiste. Quand le préfet Polème est blessé lors d’une chasse, qu’un marchand syrien disparaît et que sa fille se fait agresser, tout dérape. Vercel, un jeune orfèvre secourable, et Lupicin, un abbé malin qui remplace l’évêque absent, s’allient pour résoudre l’imbroglio. Or trahisons et invasion ennemie multiplient les obstacles.  

Premier roman d’une série sur l’avènement des Barbares par un éminent spécialiste du monde latin, ce roman historique éclaire les institutions et les moeurs de l’époque. Il souligne l’importance de l’Église, ses déchirements et ses relations avec les autorités civiles. Il décrit un monde complexe et actif, ouvert sur la Méditerranée, aux classes sociales bien définies, mais aussi un monde militaire. Il montre la puissance romaine à l’agonie face aux invasions barbares. L’étude historique est intéressante et heureusement amenée, l’atmosphère bien rendue, le récit vivant et fluide. Mais Charles Senard ajoute une intrigue tortueuse et multiplie les détails techniques. Certains événements, complots ou incidents sont peu crédibles. Les ruses des protagonistes prêtent parfois à sourire. (S.La. et A.Be.)