Les filles du Nord

GORNET Mélody

Madison la Française débarque à Edimbourg ; elle vient y faire ses études supérieures et surtout tenter d’oublier Jenn, une Canadienne, avec qui elle a eu une histoire via Internet, dont elle est sortie brisée. Dès son arrivée, elle fait connaissance avec la chaleureuse et dynamique Fern, qui lui propose de venir habiter avec elle et son ami Arbor. Le trio se tient chaud dans les brumes et le vent de la capitale écossaise. Madison fait des patiences pour oublier, mais les figures des cartes prennent vie dans des rêveries sombres de ville en ruine ; elle tombe amoureuse de Fern, mais ses blessures l’incitent à la prudence. Arbor semble lui aussi cacher des cicatrices. Le ton du roman est assez sombre, entre l’humeur morose de l’héroïne, ses cauchemars, et l’ambiance de la ville d’Edimbourg, personnage à part entière avec ses pubs où l’on boit des bières pour oublier que la vie est rude et poisseuse, son passé chargé de misère, ses caves hantées et son temps gris. Les détails de l’histoire avec Jenn sont révélés progressivement, maintenant un suspense… déçu lorsqu’on qu’on connaît tous les éléments : tout ça pour ça ! Si le parallèle entre l’humeur de l’héroïne et la ville qu’elle a choisi pour se reconstruire fonctionne bien, on reste sur sa faim concernant l’intrigue et ses personnages, qui ne sont finalement qu’esquissés. (M.D. et C.G.)