Un si petit oiseau

PAVLENKO Marie

Son « rognon » la fait souffrir, les mĂ©dicaments l’abrutissent elle se terre dans sa chambre malgrĂ© les « blagounettes » de  papa et le dĂ©vouement de maman. Elle ne supporte pas les regards de pitiĂ© ou de dĂ©goĂ»t : AbigaĂ«l a 20 ans et est amputĂ©e d’un bras. Puis arrive ce cadeau anonyme, La main coupĂ©e de Blaise Cendrars. Les sensations, les sentiments dĂ©crits, elle trouve dans cette lecture un rĂ©confort. Elle ose sortir dans le parc Ă©tudier les oiseaux avec Aurelle son ami l’ornithologue, prĂ©sent et silencieux. Les fous rires pendant les quatre jours en montagne achĂšveront de lui donner l’assurance qu’elle peut se gĂ©rer seule. D’un sujet sombre, le handicap Ă  la suite d’une amputation aprĂšs un accident de voiture, l’auteure a su proposer un roman lumineux. Le courage, la force de caractĂšre d’une famille attentive,  les plaisanteries du pĂšre – rire pour ne pas pleurer – , le langage et les rĂ©parties spontanĂ©es de la soeur donnent une image vivante et optimiste. Écrit sans pathos, ce roman positif souligne l’importance du rĂŽle discret et patient de l’amitiĂ© et de l’amour dans cette reconstruction. Cette lecture est une agrĂ©able surprise. (A.T. & A.D.)