Le voyage de Samson

MIERSWA Annette

Le vĂ©tĂ©rinaire a Ă©tĂ© formel : le chien de Mats est trop malade, trop vieux pour espĂ©rer une guĂ©rison. L’enfant n’accepte pas ce verdict et dĂ©cide d’offrir un dernier voyage Ă  son fidĂšle compagnon, celui qui le console de la mort de son pĂšre. Il s’enfuit avec Samson et prend le train, direction les environs de Francfort oĂč vit son Papy-vingt-scies, ainsi nommĂ© parce qu’il est inventeur de gĂ©nie, comme LĂ©onard de Vinci. Il ne l’a pas revu depuis cinq ans en raison d’une brouille avec sa mĂšre. La nature semble redonner des forces au pauvre chien et l’enfant retrouve la joie de vivre, le temps d’accepter ce qui doit arriver. La rĂ©action violente de l’enfant devant l’inĂ©luctable est comprĂ©hensible et son projet touchant. Mais la fugue paraĂźt improbable. La nature rĂ©paratrice, le message Ă©cologique s’entremĂȘlent Ă  l’aventure et le rĂ©cit prend des dĂ©tours trop longs. En dĂ©pit d’une brĂšve rĂ©surrection peu crĂ©dible, l’agonie du chien se prolonge. La chaleur des relations entre le petit garçon, l’animal et le grand-pĂšre soutiennent l’intĂ©rĂȘt et les inventions farfelues du vieux solitaire apportent lĂ©gĂšretĂ© Ă  ce cheminement vers la sĂ©paration. (A.-M.R. et M.T.)