Le polar qui sent le vestiaire (Deathfix)

NIX, BENUS

Gus entraĂźne l’équipe de foot du Moscou Sporting. Ce soir, comme avant chaque match, il doit aligner la stratĂ©gie de jeu avec le patron du club.  Les petits arrangements mafieux du boss dictent les objectifs de rĂ©sultat : Gus doit aujourd’hui s’assurer que son Ă©quipe perde 3-0. Tout marcherait comme sur des roulettes si d’autres malfrats, des Chinois cette fois, n’avaient pas dĂ©cidĂ© eux aussi de miser sur les matchs truquĂ©s du Sporting, mais sur des scores opposĂ©s. Gus ne va pas pouvoir satisfaire tout le monde, et sa position va vite devenir intenable, d’autant plus qu’il est homo et que les mĂ©chants le savent
 L’histoire est sans doute inspirĂ©e de faits ou de soupçons rĂ©els. MĂȘme traitĂ©es avec humour, ces dĂ©rives font froid dans le dos, tant le football captive le monde entier. Mais ces pratiquent ne surprennent pas vraiment, l’économie de la planĂšte foot Ă©tant devenue depuis plusieurs annĂ©es une spĂ©culation financiĂšre dĂ©connectĂ©e de la rĂ©alitĂ©, et qui attire des intĂ©rĂȘts douteux. Cette plongĂ©e dans la pĂšgre du foot n’est pour autant pas un grand moment de la BD. Ni l’humour ni le dessin ne volent bien haut. Et le sous-titre annonce clairement la couleur, un « polar qui sent le vestiaire »  (A.J. et H.T.)