La mort du papillon : Zelda et Francis Scott Fitzgerald

Cette courte biographie des Fitzgerald se lit d’une traite. C’est avec un grand talent et beaucoup de poésie que Pietro Citati résume la vie très riche et tourmentée de ce couple mythique d’écrivains. On connaît surtout leur période fastueuse, dans un tourbillon d’excès et d’extravagances, on connaît moins les débuts de leur amour et la descente aux enfers qui les éloigna sans jamais rompre leur lien. Ce petit livre a le grand mérite de raconter ces deux existences et de les relier à l’oeuvre de Fitzgerald, malgré le peu de succès de ses dernières oeuvres. Tendre est la nuit, roman du charme, de l’éros, fut son chef-d’oeuvre bien qu’éreinté par la critique, en particulier par Hemingway. Pietro Citati évoque à plusieurs reprises les lettres de Zelda, son écriture, et l’influence indéniable qu’elle eut sur l’oeuvre de son mari.  La féerie des paillettes qui s’échappent des ailes du papillon ne pouvait durer ; dès 1929, l’alcoolisme de Scott, la schizophrénie et la dégradation physique de Zelda commencent à les détruire, mais leur amour ne disparaîtra pas. Ils resteront liés pour l’éternité.