La douceur du miel

BARON SUPERVIELLE Silvia

Ils se sont aimĂ©s une nuit. Pourtant Stella n’a jamais voulu revoir LoĂŻc, alors qu’elle l’aime toujours et qu’Olivia est nĂ©e de leur brĂšve liaison. Ignorant sa paternitĂ©, LoĂŻc se morfond des annĂ©es durant en attendant le retour de la belle. CĂ©cile, une voisine cĂ©libataire et vierge, tombe successivement amoureuse de LoĂŻc puis de Stella. Soudain, il quitte son commerce et part pour l’Espagne, Ă  vĂ©lomoteur, sur les traces de sa grand-mĂšre dĂ©cĂ©dĂ©e depuis un demi-siĂšcle. La petite Olivia peint en attendant qu’on s’occupe d’elle
 On l’aura compris, ce n’est pas ce scĂ©nario de roman-photo qui retient l’attention chez l’auteur (Lettres Ă  des photographies, NB juin 2013), mais sa remarquable Ă©criture. Ou plutĂŽt l’alliance insolite entre le fatras sentimental de l’intrigue et des pages d’une grande poĂ©sie : le lecteur goĂ»te une douceur ambiante faite d’ombres projetĂ©es, de reflets, de sons, d’odeurs, de couleurs venus du grand large, de la mer omniprĂ©sente, qui rĂ©ussit Ă  faire oublier le simplisme alambiquĂ© des personnages. (A.Lec. et A.Be.)