Il est trop tard pour regretter (Phobos ; 1)

Mars : la planète rouge. Destination sans retour de douze jeunes astronautes sélectionnés à travers le monde parmi des milliers de candidats. Chargés secrètement d’un passé compliqué, ils ont embarqué pour une nouvelle vie dans le vol spatial du programme Génésis, une superproduction de téléréalité à l’échelle planétaire, animée par la sublime Serena McGee. Un speed-dating galactique : chaque jour durant six mois, un des six garçons et une fille se rencontrent dans une bulle parloir durant six minutes. Le but du jeu ? Coloniser la planète rouge grâce aux six couples qui se seront choisis à la fin du vol. Mais que ce soit dans le vaisseau spatial ou dans l’équipe qui gère l’émission quotidienne depuis la Terre, des microfissures apparaissent… Caricature céleste et outrancière des émissions télévisées où l’omniprésence de caméras scrute l’intimité et le moindre geste des participants. En plus d’être « canon » avec son opulente crinière rousse, Léonore, super-héroïne, exprime à elle seule les archétypes dont sont faits les personnages. La succession des « speed dating » offre un véritable catalogue des diverses relations amoureuses, mais pas beaucoup de suspense. Si le propos semble au début original, il s’enlise peu à peu dans les exigences et la répétitivité prévisible d’une intrigue à série. Comme dans la capsule spatiale, il ne se passe pas grand chose et le temps est long… (M.D. et M.T.)