Feu couleur ≠ 1

VALENTINE Jenny

D’où viennent les pulsions incendiaires de la jeune Iris et cet élan destructeur qui l’éloigne de toute relation amoureuse ? Abandonnée par son père – c’est la version officielle- elle vit seule avec sa mère, une femme artificielle et manipulatrice sans cesse à court d’argent. Quand le père d’Iris se manifeste enfin, il est mourant, veut revoir sa fille et lui léguer sa précieuse collection de tableaux, des Chagall, Picasso… Une terrible compétition mère-fille commence.   Les longs entretiens de l’adolescente avec son père réparent les malentendus et les années perdues. L’art est évidemment au coeur des dialogues. Méfiante au début, Iris trouve une vraie complicité avec cet homme que sa mère a dénigré. Des mystères soutiennent l’intérêt ; chacun a ses secrets qu’il redoute de voir trahis. Si la mère veut à tout prix usurper l’héritage de sa fille, le père de son côté prépare de longue date une vengeance qui sera le coup de théâtre de la fin où il est question d’une certaine toile de Klein. L’évolution d’une adolescente tourmentée s’enrichit d’un parcours artistique intéressant qui aborde aussi le problème des faux dans l’art. (A.-M.R. et A.D.)