Le crime parfait

BOYCE Frank Cottrell

Manod, petit bourg gallois nichĂ© dans les montagnes d’ardoise, se vide de ses habitants faute de travail. Les Hugues, garagistes, sont fermement dĂ©cidĂ©s Ă  rĂ©sister Ă  l’exode. Mais les clients se font de plus en plus rares, la vie devient chaque jour plus difficile malgrĂ© l’énergie dĂ©ployĂ©e Ă  contrer l’infortune. Un jour, une voiture s’arrĂȘte puis prend la route de l’ancienne carriĂšre, bientĂŽt suivie par de nombreux camions. Dans le village, c’est l’émoi. À quelles malversations se livrent-ils ?

 

Le nonsense angais, quasi surrĂ©aliste, affleure Ă  chaque page de cette chronique familiale doublĂ©e d’une Ă©nigme, prĂ©texte Ă  Ă©voquer le rĂŽle de l’art dans la vie quotidienne. Partant d’un fait historique – les tableaux de la National Gallery furent entreposĂ©s dans cette carriĂšre perdue durant la seconde guerre mondiale – l’intrigue ramĂšne la collection prestigieuse dans le village, pour Ă©chapper cette fois aux inondations de Londres. Dylan, hĂ©ros entreprenant Ă  l’imagination fertile, gagne l’amitiĂ© du responsable de l’opĂ©ration et rencontre l’Art qui transforme son regard sur la rĂ©alitĂ©, l’inspire et lui donne Ă  voir la vie sous un autre angle, ce qui n’est pas du luxe dans le dĂ©cor de ces noires montagnes galloises noyĂ©es de pluie, si bien dĂ©crites.