Château-l’Arnaque

MAYLE Peter

Le vin est souvent une passion, il peut même devenir objet de collection, et une collection n’existe parfois que pour flatter l’ego de son propriétaire. C’est le cas pour Roth, un avocat californien arriviste et arrivé, qui, par vanité, dévoile la sienne, effectivement superbe, en utilisant la presse. Quelle imprudence ! Un Arsène Lupin en profite. Sam, escroc repenti et expert en filouterie, est chargé par les assurances de retrouver le trésor.  Peter Mayle explore de nouveau le monde vinicole, cette fois-ci du côté des acheteurs de très grands millésimes bordelais, à la différence de Un bon cru (NB mai 2005). Tout le monde est riche, beau, gentil (à l’exception du vilain Roth), intelligent et sympathique. Pas de gargotes, mais d’excellents restaurants, pas de logis délabrés, mais des résidences somptueuses (notons à ce sujet le court rappel historique des origines du palais du Prado à Marseille). Bref, on baigne dans une eau de rose fade et lénifiante. On ne retrouve pas l’humour dont cet auteur est généralement crédité.