Ceux qu’on aime

HISLOP Victoria

Au soir de sa vie, entourĂ©e de sa famille pour son anniversaire, ThĂ©mis raconte son histoire. Elle grandit Ă  AthĂšnes sous l’occupation nazie avec sa soeur et ses deux frĂšres, Ă©levĂ©s par une grand-mĂšre gĂ©nĂ©reuse. À l’adolescence, influencĂ©e par son frĂšre Panos et rĂ©voltĂ©e par la misĂšre et l’injustice qui rĂšgne dans son pays, elle s’engage dans l’armĂ©e communiste. ArrĂȘtĂ©e par les fascistes, elle est internĂ©e dans l’üle de Makronissos oĂč les amitiĂ©s qu’elle lie vont dĂ©terminer le reste de son existence. Ce dernier roman de Victoria Hislop (Carte postale de GrĂšce, NB juillet-aoĂ»t 2017) s’inscrit dans le contexte de l’occupation allemande de la GrĂšce, de la guerre civile qui a suivi, puis de la junte militaire qui a laissĂ© de profondes cicatrices. Cette vaste saga familiale aux multiple acteurs est construite de façon classique sur une soixantaine d’annĂ©es. À travers les pĂ©ripĂ©ties de ses hĂ©ros amĂšrement divisĂ©s par la politique, ce rĂ©cit ambitieux restitue l’histoire grecque ballottĂ©e par les drames du siĂšcle passĂ©. Personnage principal, cette jeune militante engagĂ©e, marquĂ©e par des tribulations douloureuses, endossant ensuite le rĂŽle d’une matriarche grecque, en est l’ñme. Le livre est un peu long, mais trĂšs documentĂ©, bien menĂ© et souvent Ă©mouvant.  (C.R.-G. et L.G.)