Blanche et l’Oeil du grand khan.

JUBERT Hervé

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Blanche, restée à Paris pendant le siège, voit revenir ses parents au début de l’été 1871. La famille est trop absorbée par le mariage de la soeur aînée pour surveiller les allées et venues de l’intrépide jeune fille. Non contente de damer le pion à son oncle commissaire en découvrant le repaire d’un monte-en-l’air de haut vol, elle met le policier sur la piste de l’Hydre qui régente le crime organisé et participe à la découverte d’un bijou au pouvoir fantastique.

Dans le registre du roman populaire, l’intrigue alerte, où tombent les têtes des malfrats, enchaîne les péripéties les plus rocambolesques : cachette souterraine, trésor perdu, poursuites haletantes, hypnose, sociétés secrètes… Les héros, stéréotypes du genre, ont suffisamment d’humanité pour être attachants. Comme dans Blanche et la triple contrainte de l’Enfer (LJA, août-septembre 2005), Paris ravagé par la Semaine Sanglante est décrit avec beaucoup de détails dans une langue riche en expressions d’époque, pittoresques ou énigmatiques. Cette fin du XIXe siècle où l’on attend tout de la science, même de percer les secrets de la conscience, autorise une conclusion où le mystère flirte avec le fantastique.