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Entre « la vieille » toute-puissante, un père enfant et le secret qui pèse sur la disparition de sa mère, une fillette échappe à la réalité en inventant un conte de fée familial. Mais la puberté arrive, le « roi » s’intéresse de trop près à la poitrine naissante de sa fille. L’adolescente en souffrance enquête pour en savoir plus sur celle dont on ne parle qu’en terme de « Kivousavé ». Elle trouve des points d’appui à l’extérieur, mûrit, se libère de l’étouffement créé par le secret de famille et un père démissionnaire.
Écrit à la première personne, le récit s’apparente à un journal, histoire de la lente reconstruction d’une adolescente victime d’une pathologie familiale sévère. La narratrice voue une haine implacable à la grand-mère qui l’élève, idéalise sa mère tout en craignant de lui ressembler. Égocentrique, en demande constante d’affection, elle manifeste les troubles inhérents à la situation vécue. Le manque de regard extérieur accentue la brutalité de ses sentiments négatifs, ce qui crée parfois un malaise. Roman miroir soutenu par une bonne analyse psychologique.