Tout ira bien

DAVRICHEWY Kéthévane

Abel, dix-sept ans, est enfermé dans un centre pour drogués. Les premiers jours sont terribles, il souffre, hurle, cherche à échapper à l’enfer du manque. Pierre, son tuteur, l’accompagne jour et nuit, mais le laisse retrouver seul les souvenirs des mois écoulés : son amour pour Lou qui vit pour la danse, son amitié sulfureuse avec Antoine qui l’a entraîné dans la drogue. Il rechute, cherche à mourir mais se relève peu à peu, participe aux durs travaux de maçonnerie et retrouve le goût du dessin. À sa sortie, Lou est là, et son avenir est à construire. Dans des allers-retours poignants entre le présent et les dernières années écoulées, Abel raconte sa descente vers la drogue : sa solitude face au couple de sa mère et de son beau-père, son amour incompris du dessin, mais surtout l’influence dévastatrice d’Antoine, qui l’initie à la drogue et salit son amour pour Lou. Ce roman sombre, réaliste, n’occulte pas les méthodes musclées du centre de réinsertion et la souffrance physique du manque. Les phrases courtes, percutantes, participent à l’atmosphère dramatique, où la fin laisse entrevoir une issue possible.