49302.

LE GENDRE Nathalie

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Élora trie le grenier de sa grand-mĂšre dĂ©cĂ©dĂ©e. Elle y trouve un coffret rempli de lettres, de coupures de journaux, d’un carnet, d’une photo, et apprend avec stupeur que le frĂšre de sa grand-mĂšre a Ă©tĂ© condamnĂ© injustement aux travaux forcĂ©s sur la station-bagne XV de la planĂšte Syringa sous le matricule 49302. L’échange Ă©pistolaire et le rĂ©cit du retour inespĂ©rĂ© de son grand-oncle racontent les annĂ©es d’enfer qu’il a vĂ©cues. Elle dĂ©couvre Ă©galement qu’un lointain ancĂȘtre, Guillaume Seznec, avait lui aussi Ă©tĂ© condamnĂ© alors qu’il clamait son innocence.

RĂ©cit haletant, plaidoyer contre les systĂšmes concentrationnaires qui incitent Ă  la dĂ©shumanisation et encouragent la barbarie. L’auteur situe le roman sur une station orbitale Ă  proximitĂ© d’une planĂšte, ce qui ajoute au sentiment d’isolement ; comme le bagne de G. Seznec, trĂšs Ă©loignĂ© de la France, Ă©tait dĂ©jĂ  une autre planĂšte, un monde Ă  part oĂč tout Ă©tait permis. MalgrĂ© tout, la compassion et la rĂ©sistance y trouvent leur place. La prĂ©sence d’indigĂšnes sur Syringa suscite un sursaut d’humanitĂ© chez le hĂ©ros que le systĂšme n’a pu broyer ? Une postface du petit-fils de G. Seznec raccroche ce roman Ă  la rĂ©alitĂ©.