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1943 : Albin est envoyé avec quelques amis dans un camp pour le Service du Travail Obligatoire en Allemagne, sur ordre du gouvernement de Vichy. Nourris, logés, payés et des permissions pour revoir leur famille, leur avait-on promis. La réalité est bien différente ; le travail est harassant, la nourriture manque cruellement, la solitude est immense, le pire à venir étant la débâcle allemande et les bombardements alliés qui menacent leur vie. Les libérateurs sont russes et voient dans ces jeunes Français, livrés à eux-mêmes dans un pays dévasté, une main-d’oeuvre précieuse après une guerre qui a décimé la population masculine.
L’auteure s’appuie sur les souvenirs de son père pour décrire le sort des enrôlés pour le STO, avec la volonté de rendre justice à ces Français un peu oubliés, voire méprisés parce qu’ils ne revenaient pas des camps de la mort et avaient travaillé pour les Allemands. L’amitié, la débrouillardise, la fidélité au pays et aux amours juvéniles soulignent les valeurs fortes qui leur ont permis de garder l’espoir.