Val de Grâce

SCHNECK Colombe

Comment deux cents mètres carrés, situés dans un immeuble haussmanien de la rue du Val de Grâce, « dans le plus beau quartier de la plus belle ville du monde », pourraient-ils se résumer en un simple appartement parisien ? La narratrice revit, après la mort terrible de sa mère, les vingt-trois années où elle a habité Val de Grâce. Dans ce maelström de souvenirs heureux, d’objets hétéroclites mais indispensables – tentures murales dorées et argentées, toiles naïves du XIXe qui inspirent des contes délirants aux enfants, portes derrière lesquelles on écoute les secrets des adultes –, les enfants sont les rois.

 

Écrit en courts chapitres, dans un style émouvant, ce roman qu’on devine autobiographique ne peut laisser insensible. Il donne à voir le passage entre la jeunesse heureuse où tout semble éternel et la réalité de la vie et de la mort. L’évocation de ce lieu magique et de cette enfance préservée est un moment de « grâce ».