Un jour plus que parfait

SUTHERLAND Krystal

Esther, 17 ans, a une famille difficile. Son père, agoraphobe, n’a pas quitté le sous-sol depuis des années, son frère jumeau vit dans la terreur du noir et illumine la maison de jour comme de nuit, sa mère vit au rythme des machines à sous à la recherche éperdue du porte-bonheur ultime. Élevée dans la hantise de la Malédiction de la Mort contée par son grand-père, à l’abri de la mort par noyade dans sa maison de retraite, la jeune fille retrouve un ami de son enfance. Habile pickpocket, il l’aide à affronter ses peurs dont il lui a confisqué la liste. Si Esther a quelques inquiétudes bien de son âge sur son aspect physique, elle ne s’y attarde pas dans cette quête de peurs cocasses (les homards) et de plus en plus effrayantes mais dominées, soutenue par un ami qui en connaît un rayon en manière de famille dysfonctionnelle. Que la Mort (en fait Le Mort présenté par le grand-père) soit personnifiée et suive la piste d’un tueur en série n’aide pas vraiment à la compréhension d’autant que la conclusion rompt le rythme en appelant à reconnaître la maladie mentale et à appeler à l’aide. (R.F. et A.D.)