Têtes de dragon

DEFENDI David

Jeune légionnaire démobilisé, Thomas Christo poignarde, sans intention réelle de tuer, un joueur de poker qu’il accuse de tricherie. Emprisonné pour meurtre, il envisage son avenir avec angoisse. Un inconnu, qui prétend appartenir aux services secrets, se présente à sa cellule et lui garantit la liberté en échange de son aide pour démanteler un puissant réseau de trafiquants d’antiquités chinoises. Thomas doit reprendre contact avec un ancien compagnon de la Légion, originaire de Chine.  Ni policier ni thriller, c’est un roman noir actuel, sur fond de commerce maffieux – ici les triades chinoises – et d’espionnage. L’auteur (Braquo, NB décembre 2009) dénonce la barbarie des Occidentaux, notamment vis-à-vis de la Chine qu’ils ont outrageusement pillée. Dans le même temps, il attaque violemment ce pays, gangréné par la corruption, la violence et le mensonge et qui chercherait à se venger et à dominer le monde. Sa démonstration, à l’écriture sèche et au tempo vif, repose sur des faits réels, des références à la communauté chinoise de France. L’étude simpliste des héros, accros à la drogue, l’alcool et l’argent facile, certaines invraisemblances et des discours un peu répétitifs empêchent l’adhésion totale du lecteur. (P.B. et M.Bo.)