Surveillance

RABAN Jonathan

L’auteur retrouve le clandestin chinois ambigu de Jaseurs (NB mai 2005), dĂ©sormais riche propriĂ©taire Ă  Seattle, autour duquel il imagine d’autres personnages, tous bien campĂ©s et attachants. Sans ĂȘtre des marginaux, ceux-ci Ă©chappent aux normes  – une journaliste cinquantenaire et cĂ©libataire, sa fillette surdouĂ©e, son meilleur ami, acteur homo et sĂ©ropositif rĂ©duit Ă  tourner dans des pubs ringardes, un Ă©crivain prodigieusement Ă©rudit dont on ne sait trop s’il a rĂ©ellement survĂ©cu au nazisme dans un pĂ©riple invraisemblable quand il Ă©tait enfant ou s’il a tout inventĂ© pour cĂ©der aux sirĂšnes du best-seller. Une menace plane sur la ville
 Des comportements paranoĂŻaques se croisent et nous intriguent. La politique de Bush et de ses prĂ©dĂ©cesseurs est passĂ©e au crible.

 

Quel est le vĂ©ritable sujet de ce roman construit sur les failles d’une dĂ©mocratie qu’a rĂ©vĂ©lĂ©es le 11-Septembre, et sur la faille tout aussi rĂ©elle qui menace la Californie ? Aux premiĂšres pages, on peut se croire dans un thriller, mais il s’agit plutĂŽt d’une chronique alerte, tendre, intelligente, souvent drĂŽle, qui se lit avec plaisir et qui, mine de rien, fait rĂ©flĂ©chir Ă  ce qui nous attend