Série Z

ERRE J.-M.

Félix Zac est un scénariste au génie totalement ignoré, car s’il commence des scénarios, il ne va jamais jusqu’au bout. Cette fois-ci, pourtant, il tient un sujet, « L’hospice de l’angoisse », une évocation réaliste de la vie dans une maison de retraite pour gens du spectacle. Il a même trouvé un producteur, boucher à Rungis de son état. Un premier ennui : cette maison existe déjà et on y assiste à d’étranges disparitions.

 

Et les gags, les bizarreries, les loufoqueries, les descriptions salaces ou macabres, les situations tragi-comiques de se succéder dans un style moderne et inventif toujours ébouriffant. Avec Série Z (fine allusion aux films classés Z, c’est-à-dire bon marché et proches du navet), l’auteur pousse le bouchon encore plus loin qu’avec Made in China (NB juin 2008). Certains lecteurs, assumant leur obscurantisme, mettront un zéro vite fait. D’autres, adeptes de l’autodérision, faisant fi des longueurs et autres répétitions, riront souvent jaune, mais riront.