Samira

H.M.

Le lycée professionnel, situé dans le quartier du Champ de Mars à Paris, est en émoi. Alex, le narrateur, réunit un comité de soutien pour protéger Samira qui a dû fuir sa famille et vit dans un foyer, mais reste surveillée par un cousin. Elle est hébergée pour quelques jours par Katia, avant de trouver un autre foyer. Alex se trouve mêlé à une course-poursuite qui le conduit, à la suite d’Ahmed, dans le cimetière du Père Lachaise. Un coup de feu : Saïd git, la tête fracassée d’une balle. Katia entre en scène, c’est une battante. Les poursuites continuent dans les passages couverts du Faubourg Montmartre, puis, dans les caves de la Défense, Alex échappe de peu à un sordide règlement de compte… Deux détonations : c’est Ahmed qui s’affale. Ce  n’est qu’au troisième meurtre, celui de Seb, stagiaire dans un restaurant, que la police intervient… Dès le premier chapitre, le « moteur » du roman s’annonce : la place difficile des filles sous la pression abusive des « grands frères ». Un dernier retournement de situation inattendu cloture cette foisonnante succession d’épisodes savamment imbriqués selon la technique du genre, un peu artificielle parfois lassante. Quelques poncifs et des éléments difficilement crédibles : cette deuxième enquête d’Alex se laisse lire, mais ne fait pas palpiter.