Poussière

BRAVI Adrián N.

Anselmo mène une vie bien réglée à Catinari. Bibliothécaire dans cette petite ville d’Italie, il fait consciencieusement son travail et regarde ses deux collègues se tourner les pouces. Marié à une jeune femme douce et soumise, il exerce sur elle une véritable tyrannie domestique exigeant qu’elle chasse la moindre trace de poussière dans leur appartement. Peu à peu ce travers devient obsessionnel, le faisant sombrer dans la démence.

 

Nous croisons souvent des individus atteints, comme Anselmo, de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) qui peuvent revêtir des formes diverses et rendent leur vie et celle de leurs proches insupportables. La description minutieuse de la vie quotidienne d’Anselmo et de sa femme, qui accepte docilement ses prescriptions et boit beaucoup de vodka pour oublier, n’est ni palpitante ni drôle. L’absurdité du personnage fait à peine sourire et le dénouement est dramatique.