Passage des astragales

CUECO Henri

Sa vieille voisine acariĂątre le harcĂšle, tous les matins au tĂ©lĂ©phone, pour une histoire de lierre qu’il a laissĂ© pousser sur leur clĂŽture mitoyenne. De quoi donner au plus calme des hommes une envie folle de la tuer ! De lĂ  Ă  passer Ă  l’acte
 Quand elle disparaĂźt, le quartier s’émeut : un voisin et son chien retrouvent des os ; un policier mĂšne l’enquĂȘte ; Henri, quant Ă  lui, se voit tout Ă  fait dans le rĂŽle du coupable


Bon dĂ©but pour un roman policier. Sauf que c’est tout autre chose : l’auteur-narrateur, Henri Cueco, nous embarque dans une histoire loufoque de crime sans victime, de prĂ©tendu coupable que personne ne croit. Bousculant les standards du genre, le cadavre n’apparaĂźt que dans les descriptions qu’en fait le hĂ©ros, multipliant lui-mĂȘme les digressions explicatives comme pour accrĂ©diter l’hypothĂšse de sa culpabilitĂ©. L’auteur se joue des ficelles du roman-policier. Plus encore : son hĂ©ros, son double, est un peintre comme lui. Qui pose une autre question, celle de de la crĂ©ation : l’oeuvre imaginĂ©e est-elle toujours rĂ©alisĂ©e ? Un livre intelligent et drĂŽle, mais pour lecteur averti, grand ado ou adulte.