Marina

RUIZ ZAFÓN Carlos

Barcelone 1979. Oscar, pensionnaire dans un quartier retiré de la ville, pimente son ordinaire d’escapades dans les rues avoisinantes. Il y fait la connaissance d’une jeune fille et de son père, reclus dans leur maison sans électricité. À la manière d’un peintre, Carloz Ruiz Zafon compose des portraits par touches impressionnistes : la jeune fille en robe blanche aux cheveux de foin, la dame en noir voilée qui les guide vers un cimetière, German le peintre obsédé par l’amour de sa femme, cantatrice morte d’un mal mystérieux. La Barcelone d’avant la movida prête les décors mélancoliques de ce quartier jadis opulent : maisons à l’abandon, jardins pleins de charme – où l’on s’épouvante d’un secret indicible découvert au détour d’une serre. Le souvenir d’une histoire d’amour et de mort flamboie dans les fastes de la Barcelone de l’époque moderniste. La recherche de l’absolu, de l’immortalité est portée par une écriture lyrique où fantastique et réalité se conjuguent dans le récit d’Oscar, revenu vingt ans plus tard constater avec nostalgie que le temps a balayé les lieux de son histoire et emporté sa jeunesse. On pense à L’ombre du vent et, comme l’auteur dans sa postface, on se demande où passe la frontière entre littérature de jeunesse et littérature générale. Ados Adultes.