L’odyssée des mondes (Everness)

McDONALD Ian

À Londres, Everett Singh, 14 ans, assiste à l’enlèvement de son père, physicien théoricien. La police réagit bizarrement à sa déposition. Quand il reçoit un fichier de son père, Everett préfère en parler avec une collègue. Il apprend que lui et son équipe avaient découvert et contacté des mondes parallèles. L’adolescent, très intelligent, établit la carte de ces univers à partir du mystérieux fichier.  Il parvient à se glisser dans le monde baptisé E3, poursuivi par la perfide Charlotte Villiers, émissaire d’E3 qui convoite sa carte. Dans un Londres électrifié mais sans pétrole, il fait connaissance d’un équipage de dirigeable qui lui sera fort utile dans sa quête paternelle.

 

Ado génial (il comprend la physique quantique), Everett cuisine en outre comme un chef: n’est-ce pas trop pour un seul homme, fût-il le héros? Le vrai charme du roman réside plutôt dans le Londres inventé, sorte de prolongation de celui du XIXème siècle, dont les nombreuses descriptions font rêver d’une adaptation cinématographique; et dans l’équipage pittoresque du dirigeable, agrégat de marginaux bigarrés, au parler savoureux. Quant aux péripéties, une fois passée la centaine de pages introductives, riches en suspense, elles se diluent dans le rétrofuturisme gothique, la « couleur locale » prenant le pas sur une véritable intrigue. À suivre, dans un autre monde.