L’idiot du village : fantaisie romanesque.

RAMBAUD Patrick

En 1995, le narrateur est victime d’hallucinations qui le renvoient Ă  l’annĂ©e 1953 : un numĂ©ro du « Monde » datĂ© du 8 mai de cette annĂ©e-lĂ , des occupants de son immeuble inconnus, le dĂ©cor de sa rue qui prend des allures d’aprĂšs-guerre
, visions que ni son Ă©pouse ni un ami psychiatre ne peuvent avaliser bien sĂ»r. Il se retrouve au milieu des Halles de Paris (dĂ©jĂ  thĂ©Ăątre du roman de moeurs Comme des rats, NB mai 2002), loin de chez lui et de son Ă©poque. Commence une aventure inouĂŻe : dans un monde rude mais gĂ©nĂ©reux, il est garçon de cafĂ©, puis embauchĂ© par un journaliste auquel il rĂ©vĂšle les futurs Ă©vĂ©nements politiques. Cependant, il perd peu Ă  peu cette « mĂ©moire de l’avenir » et redevient le garçonnet qu’il Ă©tait dans les annĂ©es cinquante.

 

Cette « fantaisie romanesque » sur la machine Ă  remonter le Temps, vieille utopie de l’homme, est rĂ©ussie grĂące au style descriptif de l’auteur. C’est aussi fugitif qu’un rĂȘve.