Les vertus immorales

AMMI Kebir M.

Moumen naĂźt en 1502, au Maroc. TrĂšs vite orphelin, dans une famille ruinĂ©e, il a la chance de devenir le disciple obĂ©issant et admiratif d’un Ă©trange prĂȘtre dĂ©froquĂ© qui lui communique ses vastes connaissances. Mais il ne tient pas en place. BientĂŽt il gagne l’Espagne et s’embarque pour le Nouveau Monde avec des compagnons avides de dĂ©couvertes, de conquĂȘtes, de pouvoir, de richesses.  Ce roman court la poste pour arriver nulle part
 Beaucoup de personnages disparaissent trĂšs vite, le hĂ©ros voyage sans cesse, ne s’attache Ă  rien ni Ă  personne. Il connaĂźt l’art de soigner, mais plus encore celui de tuer. On dirait mĂȘme qu’il ne peut s’en empĂȘcher, par plaisir, intĂ©rĂȘt ou curiositĂ©. Ce serait presque drĂŽle sans d’horribles passages de tortures et de vivisection humaine. L’auteur de cette aventure pleine de bruits, de fureur et aussi d’invraisemblances et de clichĂ©s, maĂźtrise une langue classique. Il montrait plus de qualitĂ©s dans Le ciel sans dĂ©tours (NB mars 2007).