Les trois premières notes

PARKINSON Siobhán

Mags, douze ans, sauvageonne qui n’a pas la langue dans sa poche, rêve de devenir écrivain. Gillian, d’un milieu plus favorisé, joue du violon en virtuose. Au cours d’une surprenante rencontre dans la forêt, les deux héroïnes se lient d’amitié et Mags va tout faire pour que Gillian parvienne à passer une audition de piano afin d’intégrer l’École Yehudi Menuhin. Le récit est orchestré par Mags, même si les événements sont vus tantôt de son point de vue, tantôt du point de vue de Gillian. Les deux amies vivent dans des familles monoparentales, le père de Mags étant décédé et celui de Gillian impossible à joindre depuis son divorce. La question de l’absence du père est abordée avec subtilité sans être la problématique principale du récit. C’est l’amitié entre les deux adolescentes qui fait l’intérêt et le charme du livre. Les premières pages, leur humour très anglo-saxon et les interventions répétées de la narratrice sur l’art d’amorcer une histoire, déstabilisent le lecteur français. Mais très rapidement les personnages deviennent attachants, surtout Mags, pleine de fraîcheur, d’innocence et de vivacité d’esprit. Émotion et tendresse sont au rendez-vous, dans un livre sans mièvrerie.