Les prétendants

DAVID-WEILL Cécile

Comment le père de Laure et Marie peut-il penser à vendre Agapanthe, somptueuse demeure du Cap d’Antibes où les deux soeurs ont tant de souvenirs ? L’aînée, psychothérapeute, vit seule avec un petit garçon de sept ans. Elle a beaucoup souffert de la méchanceté de leur Nannie et de sa différence avec la seconde, plus belle, aujourd’hui plus lancée – elle est interprète auprès du Président de la République. Au lieu des invitations habituelles des week-ends de juillet, pourquoi ne pas faire venir de riches prétendants, épouser l’un ou l’autre et ainsi sauver l’Agapanthe ?  Si deux jeunes femmes ont la part belle dans cette comédie douce-amère, leur « bonne maison » (comme le dit le personnel) est un personnage à part entière. Sera-t-elle une « bulle d’une époque révolue » ou pourra-t-elle se mettre au goût d’un autre temps ? La description de “l’establishment”, de la famille, des habitués est savoureuse, celle des nouveaux milliardaires, spécialistes de la “com.”, financiers internationaux et autres excentriques, est parfois outrée. Ce monde ne peut que distraire, surtout dépeint avec verve, fantaisie et un zeste de people.